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Istanbul au printemps est une ville qui revit. La ville qui, malgré sa taille et sa pollution est une ville très verte, spécialement au printemps. La verdure est parsemée de taches mauves, du lilas en particulier. Il y a donc les couleurs, les odeurs, les températures agréables et bien sûr les allergies! Les terrasses de café sont pleines, chaque café a une réserve de châles qui sont prêtés aux clients un peu frileux.
Les turcs au printemps sortent de leur torpeur. Les rues se remplissent, les gens se promènent, les invitations vont bon train. Non, non, non, les turcs n'aiment pas l'hiver...
Et oui, il n'y a pas que les loukhoums et que les baklawas en Turquie. Si les cheesecakes à la Starbucks and co se multiplient, la Turquie reste traditionnelle dans ses desserts. Une de nos spécialités préférées sont les gâteaux à la châtaigne. Enrobés d'une délicate robe de chocolat noire et parfois d'une couche de biscuit, on y découvre ensuite une pâte plus ou moins fine a base de châtaigne , avec quelques pistaches... Délicieux, photo à l'appui! Et oui, un premier goûter sur notre balcon,cela se savoure!
La petite tache bleue, floue en arrière plan, c'est le Bosphore. D'ailleurs, une vue complète, ça enlève toute magie.
20 avril: lors d'une ballade le long du Bosphore, je ne peux résister à la tentation de photographier la vitrine d'une pâtisserie chic!
Tout d'abord, les sütlac et autres crèmes au chocolat!
Les douceurs confites ruisselantes de sirop...
Et les gâteaux à la crème, pour les fêtes et anniversaires
Istanbul est vraiment une ville à chats. Ils sont partout, dehors bien sûr, mais aussi dedans. Lundi soir, nous sommes allé à un concert à Taksim (la place centrale de l'Istanbul européen), au Atatürk Kultur Merkezi (comment une salle de concert si centrale pourrait-elle s'appeler autrement?). Le concert était un mélange de musique/ chansons turques et européennes, un concert de charité au profit d'une fondation. Après avoir vu défiler plusieurs personnalités, toutes très applaudies, surtout quand elle citaient "le Grand -Père" (voir article précédent) et avant le début du spectacle, nous avons eu en special guest un chat, qui tranquillement a traversé la scène. Oui, ils sont partout.
La Turquie tout entière vit sous l'oeil attendri, mais vigilant de son Grand -Père, surnom affectif que nous lui avons donné, afin d'éviter de prononcer trop souvent son nom, ce qui est parfois un peu délicat. Et il est partout. Les écoliers, dés la maternelle le côtoient sur les murs de leur salle de classe. Le parc porte son nom, le centre commercial est protégé par une fresque à son effigies, les cafés sont -très souvent- embellis par son portrait (on le voit boire un café - turc bien sûr-) sur une terrasse, il a beaucoup d'allure. Au spectacle, son buste, éclairé, surplombe la scène. En se promenant le long du Bosphore, ses photos égaient le chemin. Il est en vacances avec sa femme, se déplace en barque ou a des allures plus officielles.
Père de la Turquie laïque et la démocratie dans son pays, il est interdit de le blasphémer ou d'écrire contre lui. Ceci se trouve dans le code pénal et est puni de prison, au moins avec sursis. Allez, vous l'avez bien reconnu, notre Grand-Père? Un petit indice supplémentaire: l'aéroport, bien sûr, porte son nom...
Il a neigé à Istanbul. C'est la troisième fois. Il a neigé samedi, toute la journée, dimanche jusque tard dans la nuit... et lundi, les routes sont impraticables, entre 20 et 30 cms de neige recouvrent Istanbul. Pas question d'aller travailler, nous profitons donc d'une belle journée de neige. Pas question non plus d'utiliser la poussette, mais bébé est très content de sa ballade en baby björn, à la rencontre d'un bonhomme de neige géant.
Si nous sommes ravis de ce magnifique spectacle et de ce jour de congé inattendu, il n'en est pas de même pour les chats (Kedi) dans la neige (kar). Déjà, les poubelles sont gelées, et leur savoureux contenu également. Mais surtout, qui dit neige, dit voitures au repos. Donc, pas de chaleur. Pas moyen d'aller se refugier près d'un pot d'échappement brûlant ou sur un capot de voiture toute fraîchement garée... Les chats accompagnent donc les passants, cherchant un peu de chaleur humaine pour quelques brèves secondes...
Nous quittons Dubai pour Istanbul le 1er janvier. Le voyage se passe bien, une fois délivrés de nos 103 kilos de bagage. Nous survolons l'Anatolie, la neige sur les montagnes est magnifique. Je l'ai déjà vue lors de précédents voyages Dubai-Paris. Le temps de sortir l'appareil photo et les montagnes s'éloignent déjà. Mais quand même, c'est beau d'avoir la tête dans les nuages...
Le dimanche, nous décidons d'aller faire un peu de tourisme. Nous voulons aller visiter Topkapi, Hagia Sophia et la mosquée bleue.
Avec le bébé,pas facile de se déplacer. Nous optons donc pour le vapur, le bateau, qui va nous emmener vers ces merveilles. Il faut d'abord marcher 20 minutes pour arriver à la station, celle d'Otaköy est fermé le week-end. Le premier vapur nous emmène à Kadiköy, sur la rive asiatique. Pas de vapur direct! Nous en profitons pour manger un simit, snack préféré des turcs.
Le deuxième vapur nous emmène à Eminönü, le paysage est magnifique et c'est un beau sentiment que de passer de l'Asie à l'Europe en quelques minutes. Nous prenons le tramway. Nous sommes enfin arrivés!
La vue du vapur!
Nous visitons la Mosquée Bleue, ou plutôt, l'extérieur, car nous arrivons à l'heure de la prière. Le muezzin appelle les fidèles qui affluent en masse, nous sommes à contre-courant. Je ne peux m'empêcher d'apprécier ça.
Nous nous dirigeons ensuite vers Hagia Sophia, Sainte Sophie. Je ne l'ai visitée qu'une seule fois lors de mon premier voyage à Istanbul, je suis contente de retourner dans ce lieu magnifique. L'atmosphère, la lumière... tout est unique ici. C'est époustouflant. Et grand. Calme.
Nous continuons notre journée en visitant Topkapi. Le temps se gâte, nous nous dépéchons. Il est d'ailleurs déjà un peu tard, les musées ferment tôt à Istanbul. (Ah, les nocturnes parisiennes...) Nous ne visitons donc pas le harem, mais ce sera pour la prochaine. La lumière sera certainement meilleure d'ailleurs.
Malheureusement, la terrasse panoramique, qui protège du vent, était fermée, c'est donc au pas de course que j'ai fait ces photos, avec un vent très fort. (le flou n'est donc pas artistique!) Rien à dire, les Sultans ont choisi cet endroit avec soin, la vue est splendide.
Et départ de Topkapi, avec les couleurs de l'automne. On les avait oubliées!